Il est essentiel de ne pas confondre le sureau hièble (Sambucus ebulus), qui est toxique pour l’homme, avec d’autres espèces de sureaux, comme le sureau noir (Sambucus nigra) et le sureau rouge (Sambucus racemosa), qui peuvent être utilisés en phytothérapie et comme aliment. Contrairement aux autres sureaux, le sureau hièble est une plante herbacée, tandis que les autres sont des arbustes ligneux.
Noms familiers
Sureau yèble, Herbe à l’aveugle, Petit sureau
Description botanique
Le sureau hièble (Sambucus ebulus L.) est une plante vivace herbacée qui peut atteindre un mètre de hauteur. Elle est glabre ou légèrement poilue, avec une odeur fétide émanant de ses parties aériennes et de sa racine rampante. La tige est robuste, sillonnée et pleine de moelle blanche.
Les feuilles sont composées de 7 à 11 folioles, étroitement lancéolées et à bord denté. Elles sont longuement acuminées. De plus, la plante possède des stipules foliacées à la base des pétioles, généralement ovales et inégales.
Les fleurs sont généralement blanches ou rougeâtres à l’extérieur et odorantes. Elles sont organisées en corymbes aplatis à trois branches principales. La corolle présente des lobes ovales et pointus, tandis que les anthères sont de couleur rouge ou violacée.
Les fruits sont des baies noires à maturité, ressemblant visuellement aux fruits du sureau noir (Sambucus nigra), mais toxiques pour l’homme.
La floraison se produit de juin à août, tandis que la fructification a lieu de septembre à octobre.
Usage médicinal et culinaire
Bien qu’elle ait été utilisée dans certaines médecines traditionnelles, Sambucus ebulus est entièrement toxique, et toutes ses parties peuvent provoquer des troubles digestifs sévères. La consommation de cette plante peut entraîner des symptômes tels que des douleurs abdominales, des diarrhées et des vomissements.
Usage tinctoriale
Le sureau Yèble est une espèce tinctoriale. Ses baies noires, peuvent être utilisées pour produire une teinture de couleur sombre
Sources :
1. tela-botanica.org – Réseau des botanistes francophones
2. inpn.mnhn.fr – Inventaire national du patrimoine naturel
3. « L’encyclopédie des plantes bio-indicatrices alimentaires et médicinales » – volume2 p259 – Gérard Ducerf. Editions Promonature